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29/09/2025

Des centaines de manifestants contre les zones à faibles émissions, jugées excluantes

Par AFP

(AFP) - Des manifestants, notamment à deux-roues, ont manifesté en France pour protester contre les zones à faibles émissions (ZFE), toujours en vigueur malgré le vote de leur suppression en mai par l'Assemblée nationale.

   Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Souvent situées dans les grandes agglomérations, elles excluent de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit'Air 3 ou plus selon les villes.
   En mai, l'Assemblée a voté la suppression de ces ZFE, à l'initiative des Républicains et du Rassemblement national, mais cette suppression n'a pas terminé son parcours législatif, freiné selon les associations par l'instabilité politique.

   "Il faut bien dire que ce n'est pas un combat contre l'écologie, on pense tous que c'est extrêmement important de faire des efforts sur ce point, mais pas de cette façon-là", a estimé auprès de l'AFP le coordinateur de la Fédération des motards en colère (FFMC) à Paris et en petite couronne, Jean-Marc Belotti.
   "La mobilisation a peut-être été plus importante en région qu'à Paris", a aussi commenté Isabelle Lebret, une des organisatrices de la manifestation parisienne, qui a rassemblé une centaine de personnes.
   "Si la mairie de Paris ou si les grandes agglomérations voulaient lutter contre la pollution, il y aurait beaucoup d'autres choses qui devraient être faites", a estimé dans la foule Marie Terrier, fonctionnaire de 52 ans.

   A Lyon, une centaine de deux-roues également a stationné devant l'Hôtel de ville en début d'après-midi, pour protester contre un dispositif qui n'a pas fait ses preuves en matière de baisse de la pollution, estime Paul, coordinateur adjoint de FFMC 69 qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
   La ZFE "impose un tri des citoyens sur un moyen financier, puisque ce sont les gens qui ont le moins d'argent qui habitent loin des centres-villes" et qui "ne peuvent pas s'acheter des véhicules qui permettent d'entrer dans les centres-villes", a-t-il argumenté.

   A Nice dans la matinée, ils n'étaient pas plus d'une poignée à s'être rassemblés en centre-ville. Antoine Fabre, un étudiant de 20 ans, a dit ne pas contester ce dispositif mais le trouver "un petit peu trop brutal" et "anti-social".

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Réactions

Combien reste-t-il de Crit 3?vu l’électrification ça a dû baisser salement les chiffres .
Un Crit 3 à quelle durée de vie ?

Article a peine orienté...

Alain, j'ai récemment donné les statistiques du ministère des Transports. Je remets le couvert.
Parc automobile français = 39,3 millions en 2023 (j'arrondis à 40 M pour les calculs et parce qu'on est en 2025)
Dont 50,7% de Diesel, soit 20 280 000 voitures
Dont 47,2% d'Essence, soit 18 880 000 voitures
Dont 2,2% d'Electrique, soit 880 000 voitures
Dont 1,5% de PHEV, soit 600 000 voitures
Nombre de voitures Crit 3, 4 et 5 = 29% soit 11 600 000.
Je ne sais pas si vous jugez que ça a "salement baissé" mais 11,6 M de bagnoles ce n'est pas rien et les automobilistes qui passent du Thermique à l'Elec ne sont certainement pas des anciens possesseurs de Crit3, encore moins de Crit4 et sans doute aucun Crit5 !
Ceci étant, il existe peut-être quelques âmes pures parmi ces plus de 11 millions qui sont pour les ZFE afin de sauver notre planète, mais ils n'ont sans doute pas les moyens d'acheter une VE se sentant ainsi doublement coupables : pollueurs et pauvres ; des vrais salauds en quelque sorte.

Quant à la durée de vie d'un Crit3 je ne la connais pas mais le Ministère dit que la mise à la casse d'une voiture se fait pour une moyenne de 19,6 ans avec 229 320 km au compteur.

A votre service !

Pour mémoire, les Crit'Air 3 sont les essence immatriculées avant 2006 et les Diesel avant 2011.
J'ai fait une petite recherche pour des Peugeot sur La Centrale.
On trouve en essence (2006 à 2010) pas mal de citadines de moins de 150.000km entre 2.000 et 3.000 euros et des berlines entre 3 et 5.000 euros. Pour les Diesel, en revanche, pour les berlines (2011 à 2014) les prix montent de 5.500 à 7.500 euros.
En résumé, pour acheter une citadine Crit'Air3, il faut compter au moins 2 à 3.000 euros et pour une berline, point de salut en dessous de 3 à 4.000 euros

Merci à vous 2 de véritables encyclopédies
Ce que je voulait dire c’est que je croise de plus en plus de feux diurnes sur la route donc ça doit améliorer nos narines ,non?
Les trapannelles s’auto détruisent souvent le week-end surtout la nuit

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